Lithographie originale autour d'un texte poétique de Jean-Christophe Bailly.
La collection "Placards" propose à un écrivain et à un artiste de travailler ensemble, non pas sur un livre, mais sur une image à placarder, d'où le titre de la collection. Tirage important (ce qui permet un prix assez bas) à 500 exemplaires. Le peintre italien Antonio Recalcati et l'écrivain français Jean-Christophe Bailly ont collaboré pour cette édition en 1975 qui propose deux variantes de couleurs, ici en rouge et gris.
Épreuve d'imprimeur hors-commerce non numérotée, non signée.
Imprimeur : Arte, Paris
Éditeur : Maeght, Paris
Très beau format d'estampe (76,5 x 57 cm).
Parfait état de conservation.
Biographie :
Antonio Récalcati (né en 1938 à Bresso, dans la banlieue de Milan, en Italie) est un peintre et sculpteur italien contemporain.
En 1960, Antonio Récalcati rencontre à Milan le poète et critique Alain Jouffroy qui remarque son travail. Entre 1960 et 1962 il expose à Venise, Bruxelles. Sa production de jeunesse gravite, d'abord, dans un espace informel mais, dès 1960, avec le cycle impronte" (Empreintes) (peintures obtenues par l'impression de son corps et de ses vêtements directement sur les toiles) il exprime sa volonté de dépasser ces limites.
En 1963 il s'installe à Paris où il rencontre les peintres Gilles Aillaud, Eduardo Arroyo et Paul Rebeyrolle. En 1965, avec Gilles Aillaud et Eduardo Arroyo, il montre un polyptyque, qui est une œuvre collective majeure de l'époque : "Vivre et laisser mourir ou la fin tragique de Marcel Duchamp". Les trois peintres y résument en cinq épisodes combatifs et narratifs et en trois phases artistiques (le Nu descendant l'escalier, Fontaine et Le Grand verre) l'ascension puis la chute imaginaire de Marcel Duchamp.
Dans les années 1970 sa peinture aborde des thèmes d'engagement social et représente des sujets tels que les luttes estudiantines, les conditions de la classe ouvrière dans les périphéries des grandes agglomérations Entre 1965 et 1971, il accomplit de nombreux voyages à New York, au Venezuela, au Mexique, à Cuba, au Brésil et en Extrême Orient.
En 1980, Recalcati s'installe à New York, jusqu'à l'été 1985. En 1990 il se rapproche une nouvelle fois de la céramique à la suite de son séjour à Albisola Marina où il produit, à la manufacture San Giorgio, une série de 656 vases. Son intérêt pour les « paysages » new yorkais (les rues, les trottoirs, les reflets dans les flaques d'eau, les terrains de basket et autres portraits de joueurs) se poursuit jusqu'à la fin des années 1980 avec la série After Storm (Après l'Orage) présentée à la Galerie Philippe Daverio de Milan en 1988.
1992 marque le début de son travail de sculpteur à Carrare, et par la suite à l'atelier Angeli à Querceta. En 1996, retour à la peinture.
En 2004 une rétrospective de son œuvre est présentée à Milan dans la galerie Valtellinese : « La passion de la liberté ».